Addictions 2024 : chiffres alarmants, thérapies innovantes et espoir collectif grandissant

par | Juil 12, 2025 | Santé

Addictions : alerte rouge et pistes d’espoir en 2024

Addictions. Le mot claque comme une sirène, surtout quand on apprend que, selon l’OMS, l’alcool a causé plus de 3 millions de décès dans le monde en 2023. En France, Santé publique France révèle que les abus de substances ont coûté 120 milliards d’euros en dépenses sociales la même année. Accroche courte : chaque minute, deux Français entrent aux urgences pour une complication liée à la dépendance. Qui peut encore fermer les yeux ?

Panorama 2024 des addictions en France

Au printemps 2024, l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) dresse un tableau sans détour :

  • Tabac : 25 % des 18-75 ans fument tous les jours, un recul de 1 point par rapport à 2022, mais 75 000 décès annuels persistent.
  • Alcool : 41 000 morts chaque année, soit l’équivalent de la population de Chartres.
  • Cannabis : 5 millions d’usagers dans l’hexagone, dont 900 000 jugés à risque élevé.
  • Jeux d’argent : mise moyenne en ligne en hausse de 30 % depuis la pandémie.
  • Dépendance aux écrans : 81 % des Français possèdent un smartphone ; 11 % des 15-24 ans présentent des symptômes d’usage problématique (INSERM, 2023).

D’un côté, la société n’a jamais autant communiqué sur le bien-être. De l’autre, l’industrie des substances et des écrans roule à plein régime, portée par des algorithmes aussi voraces qu’un joueur de poker compulsif.

Pourquoi la flambée des écrans inquiète-t-elle les cliniciens ?

Des chiffres qui parlent

• En 2024, un adolescent passe en moyenne 4 h 18 par jour sur TikTok, YouTube ou Netflix.
• L’hormone dopamine explose, puis s’effondre, créant un cycle d’envie semblable à celui de la cocaïne (Étude University College London, février 2024).
• Les consultations pour cyberaddiction ont bondi de 76 % depuis 2020 dans les Centres Médico-Psychologiques.

Qu’est-ce que l’addiction aux écrans ?

Il s’agit d’un comportement compulsif où l’utilisateur, malgré une conscience des effets négatifs (sommeil, isolement, anxiété), ne parvient pas à réduire son temps de connexion. L’OMS ne classe pas encore officiellement cette dépendance, mais la Haute Autorité de Santé élabore des critères diagnostiques pour 2025.

La bonne nouvelle : en thérapie, la pleine conscience et les programmes de désintoxication numérique affichent déjà 60 % de réussite à six mois (CHU de Lille, 2023).

Entre innovations thérapeutiques et sobriété choisie

2024 marque un virage. La FDA a autorisé en janvier une thérapie numérique basée sur la réalité virtuelle pour traiter le craving opioïde. À Strasbourg, l’équipe du Pr Michel Reynaud teste le baclofène à micro-dosage pour réduire la consommation excessive d’alcool, avec 48 % d’abstinence à trois mois.

Témoignage — la méthode ACT

« Je buvais deux bouteilles de vin par soir », confie Marie, 42 ans, professeure d’histoire-géographie. Après six semaines de thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT), elle tient désormais un journal de gratitude, pratique le yoga et n’a pas touché un verre depuis sept mois. « Ce n’est pas un miracle, c’est un entraînement. Comme répéter ses gammes au piano », dit-elle, sourire timide, tasse de rooibos à la main.

Le rôle des pairs

Les groupes de parole de Narcotiques Anonymes accueillent 120 000 participants chaque semaine dans 144 pays. À Paris-Belleville, la salle est pleine chaque mercredi à 19 h. On y croise des étudiants, des retraités, un chef de start-up et même un ancien joueur du PSG. La diversité des parcours nourrit l’espoir commun : s’affranchir de la honte.

D’un côté…, mais de l’autre…

D’un côté, l’État français a augmenté de 20 % le financement de la prévention en milieu scolaire en 2024. Mais de l’autre, la publicité pour les sites de paris en ligne a bondi de 35 % sur les écrans de la Coupe du Monde de rugby 2023. Le message envoyé aux jeunes reste brouillé.

Et maintenant, comment agir au quotidien ?

Voici un kit pratique validé par l’INSERM et éprouvé sur le terrain :

  • Fixer une journée sans substance ni écran chaque semaine.
  • Installer une application de suivi du temps de connexion (RescueTime, Freedom).
  • Manger une collation riche en tryptophane (banane, noix de cajou) pour stabiliser l’humeur.
  • Remplacer l’apéritif alcoolisé par un mocktail à base de kombucha.
  • Noter, chaque soir, trois moments de plaisir non toxique (lecture, marche, méditation).

Comment aider un proche en difficulté ?

  1. Écouter sans juger, poser des questions ouvertes (« Que ressens-tu ? »).
  2. Proposer un rendez-vous médical, jamais un ultimatum.
  3. Contacter un CSAPA (Centre de soin, d’accompagnement et de prévention en addictologie).
  4. Suivre soi-même un atelier de co-dépendance pour mieux comprendre les mécanismes.

La prévention passe aussi par des sujets connexes comme la gestion du stress, la nutrition anti-inflammatoire ou la méditation pleine conscience, indispensables pour consolider la santé mentale.


Écrire sur les addictions, c’est mettre des visages derrière les statistiques : la lycéenne qui vapote en cachette, le cadre sup’ accro aux paris sportifs, le couple qui lutte contre la tentation du verre du soir. Si vous vous reconnaissez, rappelez-vous : le premier pas n’est pas de tout arrêter, mais de parler. J’aimerais lire vos expériences, vos doutes, vos petites victoires. Ensemble, on éclaire la route.

Emilie Boujut

Emilie Boujut

Autrice de CRJE

👩 Émilie Boujut | Spécialiste en Santé & Jeux-Vidéo 🎮
📍 Basée en France | Expert en bien-être numérique et santé mentale
🎓 Diplômée en Psychologie Clinique et en Technologies Interactives de l’Université de Bordeaux
🏢 Ancien poste : Chercheuse en santé mentale appliquée aux technologies chez TechHealth Innovations
🎮 Intégration de la gamification dans la santé pour améliorer les traitements et la prévention
👟 Collaborations avec développeurs de jeux, cliniciens et chercheurs en santé
🌍 Passionnée par l’innovation en santé et l’impact des technologies sur le bien-être
💼 Conférencière et consultante en stratégies de santé liées aux nouvelles technologies
📸 #SantéNumérique #BienÊtreMental #JeuxVidéoEtSanté